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Histoire #3 - épisode 1

Dernière mise à jour : 12 avr.

Je suis dans l’avion. Je regarde le bleu du ciel par la fenêtre. Je sais qu’il m’attend.

Il, c’est Sandro. Rappelle-toi, Sandro c’est ce beau brun que j’ai rencontré l’été précédent à Boston. Avec qui j’ai passé des heures à discuter à la cafétéria du campus. Avec qui j’ai échangé un unique baiser de quelques secondes la veille de mon départ. Et me voilà un an plus tard, ma valise pour 15 jours de vacances en soute, à plusieurs milliers de kilomètres d’altitude, volant vers lui.



Je remercie officiellement mes parents qui m’ont laissé partir ainsi passer 15 jours de vacances chez un quasi parfait inconnu, sans trop de moyens pour me joindre. Je vous aime de votre confiance en moi et en la vie. Alors d’accord j’avais 23 ans, je travaillais déjà depuis 2 ans et j’allais m’installer dans mon propre studio à mon retour de vacances, mais quand même.


Plus que quelques minutes de vol. Je sens mon cœur qui s’accélère. J’ai beau être parfaitement heureuse de ce voyage, une « légère » appréhension s’installe. Nous nous sommes quittés sur un baiser, comment allons-nous nous retrouver ? Est-ce que nos lettres, nos conversations téléphoniques ont été suffisantes pour se connaître ? Virginie, arrête avec tes questions. Fais ce que tu sais si bien faire : fais toi confiance !


Il est là. Je le vois au loin alors que je descends l’escalator qui me mène au hall de l’aéroport. Il est comme dans mon souvenir. Souriant, avec toujours cette étincelle de joie dans les yeux. Il s’avance vers moi et le mode flou s’active. L’agitation, le bruit, le monde ; tout est étouffé, flouté. Il reste lui et moi et la distance qui nous sépare. Quelques mètres. Ça y est, nous sommes l’un devant l’autre. Un baiser sur la joue, un sourire. Il prend ma valise et me demande si j’ai fait bon voyage. Je suis soulagée. Je n’étais pas prête à autre chose. L’attirance est toujours là, je suis heureuse de le voir et je vois bien que lui aussi. Nous allons prendre le temps de faire à nouveau connaissance et cela me va très bien.


Il conduit une Alfa Romeo. Tu connais mon goût pour les voitures, je m’imagine déjà au volant, et sans vouloir te spoiler l’histoire … tu l’as compris, je vais la conduire, cette voiture. Ne te méprends pas. La voiture n’est pas un critère de « sélection » pour moi. Pour ce qu’elle pourrait représenter de pouvoir, de richesse ou de puissance. J’aime les voitures et notamment les voitures de course depuis que je suis enfant. Je regardais les grands prix de formule 1 avec ma mère et aujourd’hui je les regarde avec mes enfants. J’aime conduire. J’ai eu mon permis à 18 ans et 2 mois. J’étais motivée ! Et aujourd’hui j’ai une Abarth 595 🤍 Ce qui me plait le plus, c’est conduire la voiture, pas faire un tour dans une voiture de course. Même si ça peut être sympa. Le jour où un homme est venu me chercher chez moi en Ferrari, malgré le fait que tout le quartier était au courant à cause du bruit du moteur, j’avoue, j’ai kiffé ! Il n’empêche, c’est la voiture pour elle-même qui m’intéresse.


Nous sillonnons les petites routes qui nous amènent chez lui et plus précisément chez ses parents puisque lui aussi y vit encore. Je le découvrirai plus tard, dans cette région du Portugal et à cette époque-là, (Mon Dieu, j’ai l’impression d’être un dinosaure quand j’utilise cette expression !) cela ne se fait pas d’habiter seul et lorsque l’on veut être en couple, il faut se marier, même à 20 ans. Je faisais figure d’ovni dans le paysage. J’avais 23 ans, je travaillais, j’allais emménager dans mon appartement et je décidais de ma vie et de ce que j’avais envie de vivre. Je n’avais pas du tout conscience de cette différence de culture et de mode de vie à mon arrivée à Porto.


Nous roulons toujours et la conversation est fluide. Nous nous parlons en anglais. Il ne parle que quelques mots de français et je ne parle pas du tout portugais. Sandro m’explique que nous sommes presque arrivés. Il veut d’abord m’emmener voir un point de vue un petit peu plus loin sur le fleuve puis nous irons chez lui.


- Look, this is my house !


En contrebas de la route se dresse une maison moderne. Une maison d’architecte comme on dit. Digne de trôner dans les pages d’AD magazine. Blanche, en bordure du fleuve Douro, elle claque sous le soleil. Sandro étant d’esprit joueur, je crois qu’il me fait une blague.

Nous poursuivons notre route quelques minutes afin de rejoindre un pont qui enjambe le fleuve. Sandro arrête la voiture et m’invite à sortir. Le paysage est magnifique. Face à nous le fleuve se déploie dans un bleu profond et les collines qui le surplombent lui répondent de leur vert flamboyant. Le soleil accentue les contrastes et fait vibrer l’air qui nous entoure. Ça y est je suis sous le charme de ce pays. Enfin sous le charme de Sandro et de son pays.


L’heure tourne et nous avons un timing serré. Le soir même nous allons à Lisbonne pour voir Prince en concert. Il m’en a fait la surprise et je suis aux anges moi qui suis fan. Nous reprenons la voiture pour terminer notre trajet. Lorsqu’il s’arrête devant le portail de LA maison, je me sens bien bête. Ce n’était pas une blague. Cette maison incroyable est bien sa maison. Je n’étais alors pas au bout de mes surprises.


💛 🧡 ❤️



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Virginie


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