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Histoire #2 - épisode 2

Dernière mise à jour : 12 avr.

Boston – été 1922 – une fin de journée…

Nous sommes debout l’un face à l’autre dans la pénombre de ta chambre.

La nuit est tombée. Les lumières de la ville, tamisées par les stores en bois des fenêtres, nous laissent juste de quoi nous percevoir. Nous avons l’âge et la pudeur des clairs obscurs. Nos corps s’approchent l’un de l’autre. Nos bouches se cherchent. Nos bras se suspendent le long de nos corps. Nous sommes comme à l'affût d’un signal. Celui du premier geste, du premier contact.



La tension est palpable. Quelques centimètres nous séparent. Infimes, ils forment un gouffre qui requiert tout notre courage pour le survoler. Sans en avoir conscience, nous savons que dès le premier contact nous allons être emportés.


Ça y est. Nos mains se touchent. Nos doigts s’entrelacent. Délicats et intenses à la fois.


Est-ce la chaleur de l’été ? ou celle de nos corps alignés ? Nous restons debout à quelques millimètres l’un de l’autre. Il y a toute une éternité dans ces quelques secondes qui nous séparent de notre premier baiser. Intuitivement, nous le savons, il n’y a pas de marche arrière. Nous l’avons su dès notre premier regard. Il est de ces rencontres évidentes qui se passent de mots et du reste. Est-ce l’âme, le cœur, le corps ou les trois à la fois ? Peu importe le lieu, les possibles, les conventions ou le contexte. Deux êtres se rencontrent ou parfois se retrouvent après un long voyage et plus rien ne compte qu’à nouveau ne faire qu’un. Pour une vie, une nuit, un baiser. Il n’y a pas de durée. Ni passé, ni futur. Il n’y a plus que l’immensité du présent qui s’étire. Ces secondes qui s’égrènent et se suspendent.

Nos lèvres enfin se rapprochent et se touchent. Sucrées, chaudes, avides. Nos mains se soudent. Nos bouches s’entrouvrent et se découvrent. Je perçois la pièce autour de moi. Quelques contours, la lumière de la fenêtre et ton lit à ma gauche. Je ressens une forme d’étonnement. Comment en suis-je arrivée là ? Il se passe alors comme une rapide check-list dans mon esprit qui me permet de vérifier si tout est ok pour moi ? Oui, tout est ok. J’ai envie de ce que je vis. Parfait, continuons.

Toujours debout l’un contre l’autre, je lève mes yeux vers ton regard océan, retiens mon souffle et plonge à nouveau dans tes baisers. Comment embrasse-t-on à 22 ans ? Y a-t-il un âge des baisers ou bien est-ce une histoire de présence, d’engagement de l’être ? Pour le moment je n’en sais rien. Nos baisers s’intensifient. Nos mains se libèrent de leur étreinte initiale et partent à la découverte de nos corps. Caresses timides, effleurement. Nous avons à la fois envie de faire durer l’instant et cette soif intense de plonger l’un dans l’autre.

Ta main dénude mon épaule chauffée par le soleil de cette après-midi passée ensemble à la plage. Ta bouche niche ses baisers dans mon cou. Je frémis et bien plus encore. J’abandonne ma tête dans le soutien de ta main et m’offre à tes baisers. Toujours debout, tu libères la bretelle de ma seconde épaule et parcours ma poitrine de ton souffle. Je soulève ton tee-shirt et nos peaux se connectent. Chaudes, douces, ardentes. Je sens mes seins contre ta poitrine et la chaleur de ta peau est une délicieuse brûlure.

A suivre …

💛 🧡 ❤️


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J'écris et offre mes histoires avec le coeur 😊

Virginie


Photo de Edward Eyer provenant de Pexels

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